Sans titre — Julie Simonet
L'atelier couture accueille entre autres :
-
une dînette en colle chaude
installée sur une table basse construite à partir d'une cagette et recouverte d'anciens patrons de couturière.
un puzzle en bois inspiré du célèbre Tangram (puzzle chinois)
Ces deux réalisations auraient été susceptibles d'occuper les enfants pendant que leurs mamans vaquaient à leurs ouvrages.
Sans titre — Clémence Boyer
Silhouette de personnages représentant
deux générations différentes. La terre
chamottée et le grillage de poules sont utilisés
respectivement pour les pièces. Ici, l'idée du passé
et du présent est définitivement évoquée. Le
temps s'écoule et ne s'arrête, laissant place à
l'évolution des corps et des générations. Marcognac
est un lieu où le passé est encore présent et ou le
présent se passe encore. La mémoire est ancrée dans
chaque élément constituant le site. À travers ces
pièces, le flou s'engage dans le présent à se
rappeler, se souvenir, préserver un passé.
Forme humaine — Anthony Bureau
Installation d'objets en porcelaine et en latex
Une restructuration de l'image actuelle du corps à partir d'éléments historiques comme la religion, la philosophie et ouvrages sociologiques. Il règne une certaine utopie à travers l'humain, cette utopie du corps parfait qui devrait être la création contrôlée de l'homme, doter un corps des attributs les plus nobles ou conformes.
Le corps est
d'ores et déjà en attente de mort, en destruction
dès sa naissance comme peuvent le dire les philosophies de vie
tibétaine ; que l'on commence notre vie avec la pire des
épées de Damoclès. À partir de cela et
l'autel montrant des fœtus symbolisant la vanité d'un
corps, je me suis attardé sur la forme du foetus.
Cette coquille de porcelaine « emprisonne » la forme alors que la mue en latex détient la caractéristique organique de la forme en question. Cette mue est extraite, arrachée à la porcelaine ; je donne alors une importance à la forme et à sa déshumanisation. Considérer la forme comme objet.
Brassage — Anthony Bureau
Installation d'un ensemble de dents émaillées, en porcelaine.
Elles
représentent pour moi l'identité. Les dents sont une
sorte d'empreinte qui révèle une mémoire, un
historique de vie physique. Un élément qui humanise et
caractérise de façon unique un individu. Certaines dents
sont altérées par l'émail ce qui renvoie à
un souci autour d'une globalisation de l'humain, d'une recherche de
formatage de l'être.Le présage d'un futur
« artificiel » ? Présentées
dans un tamis, les dents sont légèrement cachées
par une couche de kaolin prélevé sur le site de Marcognac.
Cuirasses — Marine Coppens
Trois bustes en porcelaine d'une hauteur de 30 centimètres : Le premier avec un émail transparent, le deuxième en raku et le troisième avec un émail bleu.
Ces bustes en porcelaine sont la
représentation d'une étape entre l'intimité de sa
personnalité privée et la carapace que l'on se forge autour
de soi pour paraitre en société. Ici, sur les trois bustes
ouverts sur le dessus, la cuirasse se fissure lors du passage
d'étape vers la destruction de cette carapace. La surface n'est pas
lisse, elle se craquelle ou encore laisse apparaître des trous
d'émail blanc.
Vénus — Marine Coppens
Les Vénus sont d'ordinaire la
représentation par excellence de la femme pour les hommes. Ce sont
des objets de désirs. Ici, j'ai voulu donner une
représentation de la femme comme statuette. Autrefois on offrait
à la déesse Vénus des statuettes de fertilité.
C'est l'espérance d'un bonheur futur, d'une guérison ou pour
apporter de la chance, un bien-être. Mais ces femmes portent une
particularité. Une goutte d'émail coule sur chacune d'elle
de l'épaule droite jusqu'en bas de leurs pieds. C'est cette coulure
qui les différencie les unes des autres. Comme blessure qui casse
cet aspect de Vénus pour briser l'image de la femme parfaite. Ces
Vénus sont posées en position de Christ sur la croix, pour
montrer la femme martyrisée entre douleur de l'instant et bonheur
du futur.
Porcellena - Christopher Kelsall et Charly Humbert
Coquillage (type Cypraea) en
porcelaine crue, deux types de pièces différentes, 20 cm de
longueur environ.
Ces pièces sont le reflet de l'histoire du lieu, un
condensé.
En effet, par leur titre, ainsi que le coquillage qu'elles
évoquent, c'est l'histoire de la porcelaine qu'elles
symbolisent ; le Cypraea que découvrait Marco Polo, et
à qui il donna le nom de Porcellena. Il y a
également ce lien d'une porcelaine crue, une porcelaine qui face au
temps, si palpable à Marcognac, se dégrade, se
détériore au fil du temps.
Il y a surtout ce coquillage vide, où il n'y a plus de vie, en
rapport avec ces carrières vides, sans vie. Où toute la
vitalité intérieure est vidée.
Nature morte avec oiseaux — Tristan Dassonville
Ces pièces sont obtenues en trempant des oiseaux morts dans de la porcelaine, qui vient les envelopper comme un linceul. Après la cuisson seule cette gangue subsiste et à travers elle, se cristallise l’absence de l’oiseau. Paradoxalement, la porcelaine rend l’absence visible, la contient et définit sa forme.
Vanité — Tristan Gros
Photographie numérique couleur, collée sur PVC, 297 x 420 mm.
« Il avait renoncé à toutes les choses qu'il aimait sur cette terre, les instruments, les fleurs, les pâtisseries, les partitions roulées, les cerfs-volants, les visages, les plats d'étain, les vins [...] Ce sont tous les plaisirs du monde qui se retirent en nous disant adieu. »
Tous les matins du monde, un roman de Pascal Quignard et un film d’Alain Corneau.
Vanité des vanités, tout est vanité... L’ordinateur, l’inutilité des plaisirs, du savoir et du pouvoir. Machine au souffle léger, face à la mort qui guette.
La porcelaine est un matériau intemporel, presque immortelle. Elle nous murmure en vain memento mori, souviens-toi que tu mourras...
Enterré en terre promise
— Lucy Le Guen
Bras en plâtre et en ciment,
35 cm de hauteur.
À la mémoire de nos souvenirs — Lucy Le Guen
Bras en plâtre et doigts en
bougies, 35 cm de hauteur.
Les ouvriers viennent reprendre ce qui leur a toujours appartenu.
Un lieu prospère de leur temps, détruit par le développement du commerce.
Laissée sans vie et à l'abandon leur mémoire avait disparu. Ils reviennent prendre leur mémoire.
Force brute, ils sont matériaux de chantier.
Désillusion — Angélique Leroy-Auberger
Pièce composée de quatorze
nuages en porcelaines, moulage d'une forme préexistante
composée par le Centre International des Arts Verriers de
Meisenthal.
La déception d'une découverte et c'est le ciel qui s'effondre sur nos têtes. Ici, les nuages perdent de leur splendeur, de leur hauteur et laissent s'envoler la magie qui les accompagne. Avec de la porcelaine pour leur fragile robustesse, ces nuages nous livrent une part de leur mystère en foulant notre sol.
Sans titre — Alice
Herbreteau
Pièce en céramique, émaillée en noir et blanc, environ 50 cm, avec un service de porcelaine qui sort de celle-ci.
Sans titre — Marine Tourraine.
Pioche : 40 cm environ. Longueur du manche : 80 cm environ.
Tête de pioche en porcelaine.
Doubles liens entre l’objet et le lieu :
- utilisation de la pioche comme outil dont les hommes se servaient à
l’époque.
- réalisation de l’objet en porcelaine pour faire un
rapprochement avec l’exploitation de kaolin qui se faisait et qui
servait à la fabrication de la porcelaine.
La pioche évoque la fragilité d’une exploitation, par
l’utilisation de la porcelaine, mais aussi est un symbole de la vie
minière.
À visages ouverts - Maxime Rouchet
Série de trois masques en grès cuits au raku.
L’écorchement provoque une ouverture de notre corps au monde.
La tradition des écorchés anatomiques permet de repenser la
fonction même du masque : alors qu’il est censé
dissimuler le visage de son porteur, celui-ci met ici à nu son
anatomie faciale. Cela révèle le rôle d’interface
joué par le masque et la peau tout en interrogeant leur impact sur
notre rapport au monde et notre identité.
Sans titre - Huilin Cheng
Deux tasses spiralées en porcelaine.
Porcelaine au kilo - Juliette Viart
Poids étalons en porcelaine, de diverses tailles.
Mon jardin secret - YuTing Su
(À
l’extérieur dans l’abreuvoir)
Grand vase en terre cuite. Mon jardin secret, phrase écrite en lettres de porcelaine sur
la paroi interne.